Chers voyageurs, nous espérons que vos proches et vous-mêmes allez bien. En attendant de pouvoir vous accueillir de nouveau dans le bel archipel indonésien, nous vous partageons les dernières actualités sur la situation sur place suite à la pandémie du COVID-19. Nous en profitons également pour vous communiquer quelques nouvelles de nos équipes et de nos projets, toujours plus nombreux pour continuer à vous faire voyager Autrement et en toute sérénité.
L’Indonésie et Bali relativement épargnés par la pandémie
Comme partout dans le monde, l’Indonésie n’a pas échappé à la pandémie mais celle-ci reste toutefois limitée avec un nombre de cas peu important comparé à la taille du pays et de ses 270 millions d’habitants.
De même, l’île de Bali n'a pas connu une propagation trop importante de la pandémie. Différentes hypothèses sont avancées pour expliquer ce faible taux de cas, comme notamment le climat, le style de vie à l’extérieur… mais pour les Balinais, cela ne fait pas de doute, il s’agit de la bénédiction des Dieux.
A ce jour, aucune date officielle n'a été annoncée concernant la réouverture des frontières pour le tourisme international. Les autorités souhaitent prendre le temps afin de s'assurer que la situation à Bali et en Indonésie est parfaitement sous contrôle. Le tourisme local a repris depuis début juillet et les visas d'affaires sont désormais délivrés.
De nouvelles expériences « Autrement » !
L’équipe de Bali Autrement a choisi de transformer ces temps calmes en opportunité pour dénicher toujours plus de nouvelles pépites pour ses voyageurs. Au programme, de nouvelles idées de balades et treks au cœur de sublimes étendues de rizières encore méconnues mais aussi des nouveaux hôtels pleins de charme reflétant si bien l’âme indonésienne pour toujours plus d’expériences Autrement.
Pour les voyageurs indépendants désirant faire appel à nos services pour une partie limitée de leur séjour ou n’étant à Bali que pour 3 ou 4 jours, nous avons également créer des escapades Autrement pour vous faire vivre des expériences uniques et soutenir les guides et prestataires locaux. Entre nature, rencontres locales et bien-être, il y en a pour tous les goûts. Et enfin, pour les plus sportifs et aventuriers, nous avons créé un tout nouveau site internet consacré exclusivement aux treks et aux voyages aventure.
Des voyages toujours plus solidaires
Afin de soutenir la population locale face à la crise économique provoquée par l'épidémie COVID-19, Bali Autrement a décidé de pousser encore plus loin son engagement dans la solidarité. En plus du soutien à nos associations partenaires, pour tout voyage réservé avant la fin de l'année 2020, 4% du prix des séjours seront reversés à Anak. En partenariat depuis plus de 13 ans avec cette association balinaise venant en aide aux enfants en difficulté, Anak apporte actuellement un soutien d'urgence à 183 familles en distribuant des bons alimentaires.
De plus, les circuits conçus par Bali Autrement, loin du tourisme de masse, favorisent les retombées plus larges auprès de la population indonésienne en développant notamment des partenariats avec des villages ou familles sur place pour certaines excursions ou activités, en formant des guides indonésiens ou encore en sélectionnant des hôtels soucieux du développement local.
Voyage exclusif à Bali
En partenariat avec quelques hôtels, nous vous proposons un voyage exclusif alliant tourisme et solidarité. En réservant dès maintenant, vous bénéficiez ainsi d'un tarif exceptionnel tout en choisissant les dates de votre séjour plus tard, jusqu'en octobre 2022. Ce voyage vous permet également de soutenir dès aujourd'hui les acteurs locaux (guides, chauffeurs, hôteliers, associations... ) durement touchés par la crise actuelle. Une part du prix du séjour est consacrée à notre fonds de solidarité pour les guides et 4 % sont reversés à l'association locale Anak.
Quelques nouvelles des guides
En attendant votre retour sur l’île des dieux et dans l’archipel indonésien, les guides réinventent leur quotidien en se trouvant mille et une occupations en lien avec les traditions locales. Vente d’encens, élevage de poulets, travail dans les rizières… les guides continuent de participer au maintien de la vie économique locale. Ils sont tous en très bonne santé ainsi que leurs familles. Bali Autrement leur apporte tout leur soutien et prend régulièrement de leurs nouvelles. Un fond de solidarité est d’ailleurs prévu pour soutenir les guides et leurs proches en ces temps difficiles. Par exemple, 10 euros par personne sur les prix des escapades Autrement sont consacrés à notre fond de solidarité versé à l'ensemble des guides. Bali Autrement propose également depuis toujours aux guides qui en ont le plus besoin un prêt à taux 0 pour les aider à continuer de financer leurs projets.
Ils ont hâte de vous retrouver pour vous partager les meilleures anecdotes et histoires de l’île qui les a vus grandir et sillonner de nouveau les routes et chemins repérés par l’équipe de Bali Autrement. Retrouvez-les à travers leurs témoignages en bas de cet article !
Des voyages « 100 % sereins »
Une très large majorité de nos voyageurs qui n’ont pas pu réaliser leur séjour en raison du COVID-19 ont accepté de reporter leur séjour, merci à eux. Nous leur réservons une surprise pour les remercier ! En ce qui concerne les nouvelles réservations de voyage, Bali Autrement a établi de nouvelles conditions d’annulation très souples pour vous garantir la plus grande sérénité pour tout voyage en 2021.
Notre équipe reçoit de plus en plus de demandes de réservation pour venir (re)découvrir la douceur de vivre indonésienne. Bali n’a pas été aussi peu visité depuis plus de 20 ans, faîtes partie des chanceux qui pourront l’explorer dès la réouverture des frontières avant un retour à la fréquentation normale !
L’équipe de Bali Autrement est
impatiente de vous retrouver pour vous partager
ses coups de cœur et nouvelles
adresses
!
Rencontre avec quelques guides qui sont à nos côtés depuis de très nombreuses années. Yuno, Indra, Berata et Dwipa ont répondu à nos questions afin de nous expliquer comment ils vivent et s'organisent depuis le début de la crise sanitaire.
Comment allez-vous ? Comment vous occupez-vous ces derniers mois ?
Yuno. Moi dans ma famille nous allons bien, tout le monde est en bonne santé malgré la pandémie du covid. Le problème c’est l’économie car il n'y a plus de touristes. Ma femme travaille dans un hôtel mais depuis le mois d’avril elle ne travaille plus, elle garde un petit montant de son salaire mais beaucoup moins puisqu’elle ne gagne que 30% de son salaire d’avant. Donc depuis le mois d’avril, j’ai commencé à faire de la cuisine, je vends du poulet, en indonésien ça s’appelle « Ayam Guling ».
Indra. Dans ma famille, tout le monde est en bonne santé. Économiquement parlant c’est comme presque tout le monde, nous ne gagnons pas beaucoup d’argent parce que ma femme ne travaille pas, d’habitude il n’y a que moi qui travaille. Je pense vraiment que cette année je ne vais pas pouvoir travailler dans le tourisme. Ma première activité avant le tourisme c’est la musique, du coup j’avais commencé à faire de la publicité pour mon groupe, sur facebook, sur instagram. Mais depuis le lockdown, on ne peut plus rien faire, on ne peut plus se produire dans des soirées, j’ai donc dû laisser tomber ce business pour le moment. J’ai dû encore réfléchir à ce que je pouvais faire d’autre et c’est pour ça que je me suis dit que j’allais me mettre à la cuisine. Je cuisine le « Nasih Jinggo » c’est le riz typique de Bali et je l’emballe avec une feuille de banane. J’ai essayé de faire ça car dans un repas typique balinais c’est vraiment ce qu’on mange régulièrement, donc ça veut dire que ce n’est pas difficile à faire car je vends ce qu’on mange dans notre vie de tous les jours. J’ai également de la chance car il y a ma cousine qui travaille dans une entreprise d’expédition qui est toujours en activité et elle a demandé si je pouvais livrer la nourriture que je prépare à ses collègues pour leurs pauses déjeuner, pour l’instant ça marche bien mais ça ne suffit pas pour payer l’électricité et la banque. Mes deux autres idées de projet c’est de vendre de l’encens et de produire une boisson à base de chocolat au lait mais pour l’instant on attend le produit finit. Ça va être une boisson fraîche et nous allons l’appeler « Choc’lait ».
Berata. Moi ça fait 10 ans que je travaille dans le tourisme, ma femme aussi, elle travaille dans un restaurant près de mon village. Donc c’est très difficile pendant la pandémie pour le tourisme, ça a vraiment des répercutions très graves. Le dernier client avec qui j’ai travaillé ici, c’était en Février avec l’agence. Ma femme aussi ne travaille plus depuis fin mars donc c’est dur, on ne gagne rien. J’essaie de m’occuper un peu du jardin car j’habite à la campagne, je m’occupe aussi des poules etc... Pour gagner un peu d’argent, je connais un producteur de Jamu, en balinais on appelle ça « Loloh ». Il utilise seulement des produits naturels, c’est très bon pour la santé et il n’y a pas de produits chimiques. Je les revend aux Warungs tous les matins, une bouteille me rapporte 1000 rp et j’en vend à peu près 20 par jour donc dans la journée je peux gagner de 20 000 à 25 000 rp. Ça me suffit pour manger mais c’est tout.
Dwipa. Du coup moi, je revends de l’encens mais le nom sur l’autocollant n’est pas le mien, je m’occupe juste de la revente. Je les revends dans les Warung, à peu près 10 par jour et parfois il y a également quelques personnes qui m’en commandent via les réseaux sociaux, sur Whatsapp notamment. J’ai commencé à en vendre en Mai et mon dernier client en tant que guide je l’ai eu fin février. Sinon toute ma famille va très bien, et puis comme je suis célibataire du coup c’est plus facile. Cet argent que je gagne, il me permet de manger. Je vis avec ma famille actuellement et vu que toute ma famille travaille dans le tourisme sur la plage de Kuta c’est compliqué car la plage est actuellement fermée donc personne de ma famille n’a de travail.
Comment votre village s’est-il organisé pendant la crise ?
Yuno. Moi je suis resté dans ma maison à Jimbaran, je ne rentre jamais dans mon village d’origine. Du coup à Jimbaran, on a évité de sortir. La plage est actuellement fermée mais le marché aux poissons est toujours ouvert car il y a deux activités principales à Jimbaran, les commerces et les pécheurs qui continuent à pécher tous les jours. Il n’y a pas de restrictions pour circuler actuellement. En tout cas, on sent la différence entre avant et maintenant, avant on avait du travail quasiment tous les jours. En plus, pour nous habituellement, l’été c’est là où on gagne le plus d’argent car c’est la haute saison touristique.
Indra. Moi actuellement je suis reconnaissant, car je dois juste payer l’eau, l’électricité et la nourriture mais j’ai des amis qui doivent encore payer l’emprunt pour leur maison. Comme Yuno mon quartier à Denpasar s’est fermé pendant le covid, et les gens de l’extérieur qui rentraient dans le quartier devaient se faire prendre la température et le banjar donnait aussi des stickers pour les habitants du quartier pour signaler qu’ils habitent bien dans le quartier car après 21h les personnes qui n’habitaient pas dans le quartier ne pouvaient plus rentrer. Mon village d’origine s’est également fermé après Nyepi (la fête du silence) pendant 2 semaines. Le problème qui s’est posé c’est que tous les gens qui se trouvaient dans le village ne pouvaient plus sortir, ils ont été placés en quarantaine alors que certaines personnes qui travaillent à la ville n’étaient censés rester que le week-end et elles sont restées bloquées dans le village pendant 2 semaines. Moi personnellement les seules fois où je sors encore maintenant c’est pour aller acheter des ingrédients pour cuisiner et pour livrer mes plats, sinon avant d’avoir mon business de plat à emporter je ne sortais pas du tout de la maison. En tout cas nous on voulait remercier Bali Autrement pour leur aide car cette aide nous permet de manger et il y a encore de la solidarité, ici c’est comme la famille. Merci beaucoup pour l’idée de créer un fond de solidarité.
Berata. Moi je vais un peu expliquer comment ça se passe dans mon village, j’ai de la chance comparé à mes collègues car dans mon village la vie quotidienne continue normalement. Les gens travaillent dans les rizières, dans les champs, ils s’occupent du bétail et des autres animaux sans soucis, ça n’a pas changé. Le problème c’est nous les jeunes qui travaillons dans le tourisme, qui n’avons plus de travail. Mais sinon tous les matins il y a le marché, tout est ouvert mais il est obligatoire de porter un masque, c’est marqué partout. Le banjar réalise également des contrôles une fois par semaine par les Pecalang (la police locale). Les banjar sont les personnes qui s’occupent de l’organisation de la communauté, ici à Bali il y a beaucoup de Banjar. Leurs rôles avec le covid est de vérifier que tout le monde porte le masque, ils s’occupent également de distribuer les dons comme ceux de la BLT qui est l’aide sociale de l’état. Avec le BLT on gagne 600 000 rp par famille pendant 3 mois mais toutes les familles n’y ont pas accès. C’est le banjar qui détermine qui peut bénéficier de l’aide ou non en fonction de la pauvreté des familles. Parfois des familles riches peuvent y avoir accès également mais ils refusent et préfèrent la donner aux autres.
Dwipa. Dans mon cas, à Kuta, tout est fermé, tous les magasins, les centres commerciaux sont fermés aussi. Du coup, à Kuta on a une aide sociale de l’état également mais pour seulement les gens qui sont mariés et par famille. Du coup on ne regarde pas qui est riche et qui est pauvre, nous on a déjà reçu deux fois l’aide sociale. Une fois on a reçu du riz et des huiles et la deuxième fois on a reçu du riz, de l’argent 150 000 rp et des légumes. Ca c’est le village de Kuta qui travaille avec la LPD qui est la banque du village. Du coup à Kuta il y a 13 banjar et tous les banjar en profitent. L’aide des 600 000 rp par la BLT est également accessible pour nous à Kuta mais il faut monter un gros dossier qui est assez compliqué. Ma famille ne bénéficie pas de cette aide, c’est vraiment pour les familles qui sont très pauvres et qui ne travaillent plus.
Malgré ce moment difficile, tirez-vous du positif de la situation ?
Yuno. Il y a toujours du positif pour moi, malgré le problème de la pandémie. La première chose, c’est que cette année au mois de Juillet/ Août je vais pouvoir rester plus chez moi et la deuxième chose c’est la nature, il y a moins de pollution, ce qui rend la vie plus agréable.
Indra. Pour moi aussi il y a toujours du positif, c’est-à-dire qu’actuellement on doit trouver, réfléchir à comment s’en sortir en dehors de notre zone de confort. Pour nous le tourisme c’est notre secteur donc c’est notre zone de confort, jusqu’à maintenant c’est la première fois de toute ma vie que je dois trouver un moyen de gagner ma vie autrement que par le tourisme. Cette période nous a obligé d’apprendre de nouvelles choses, comme Yuno avec sa cuisine.
Berata. Il y a moins de « macet » également, c’est-à-dire moins d’embouteillages. Je pense aussi qu’on fait plus attention à comment on dépense notre argent, on pense toujours à ça, on essaie de faire des économies.
Dwipa. Pour moi le positif c’est que je suis plus attentif à ma santé, c’est-à-dire qu’avant on se nettoyait moins souvent les mains, on n’utilisait pas de gel hydro-alcoolique. On se lavait les mains seulement à l’heure du repas. Maintenant dès que je sors, quand je rentre je me lave les mains, en arrivant je me nettoie toujours les mains.
Comment voyez-vous l'avenir ? Qu'est-ce qui vous manque le plus dans le fait de ne plus travailler comme guide en ce moment ?
Yuno. Pour moi ce qui me manque beaucoup, c’est la nature car quand on travaille avec les clients, on reste toujours proches de la nature. Je prie 3 fois par jour et la première chose que je demande c’est que la pandémie s’arrête pour qu’on puisse reprendre notre vie d’avant.
Indra. Moi, je pense que ça va durer 2 ans. C’est-à-dire que cette année le mois de juillet/août ça va être le "new normal", c’est-à-dire qu’on va attendre les règles qui vont être imposées par l’état, après cela bien sur les agences de voyage vont devoir appliquer le protocole. Je pense que les clients vont commencer à venir au mois de septembre cette année. Mais je pense que le meilleur va être l’année prochaine, car on se sera organisé. Je pense que tout redeviendra comme avant en 2022. C’est étonnant car on pensait tous que lorsque le Mont Agung était entré en éruption ça allait avoir un impact très fort sur le secteur du tourisme mais il se trouve que le coronavirus a eu un effet encore pire, personne ne pensait que ça aurait cet effet-là. En tout cas, on espère qu’avec les mois qui viennent les touristes vont être rassurés par rapport à la situation à Bali et qu’ils vont donc venir. Si en fin d’année il y a des touristes qui arrivent à venir, déjà ça commence bien même s’ils ne sont pas beaucoup. Enfin il est important de noter qu’il y a 2 millions de personnes à Bali qui travaillent dans le tourisme, à Bali les gens ne sont pas des producteurs, à Bali on est dans les métiers de service, sans touriste on ne travaille pas à Bali alors qu’à Java et à Sumatra, les gens sont des producteurs donc ça va. Ce qui me manque c’est d’expliquer Bali, de parler de ce que je connais. Car chaque guide à sa propre vision de Bali, je raconte ma vision de Bali aux clients. Ca me manque aussi de ne plus chanter devant les clients.
Berata. Je ne sais pas encore. J’espère que ça ne va pas durer trop longtemps. Moi en fait, j’aime bien conduire et ça me manque beaucoup d’être au volant avec les clients. Ça fait presque 4 mois que je n’ai pas conduit et c’est long.
Dwipa. J’espère tous les jours que demain le covid se termine. Moi c’est les repas avec l’excellente cuisine de Bu Gero au camping de Bali Autrement et les rizières qui me manquent beaucoup (rires). Non mais vraiment ce qui me manque le plus c’est de rigoler avec les clients et de se rendre dans les lieux magnifiques où on les emmène car nous aussi on apprécie visiter ces lieux.